Le jargon informatique classe les
hackers
en plusieurs catégories en fonction de leurs objectifs, de leur
compétence et de la légalité de leurs actes. Ce vocabulaire fait
référence aux films de western, où le héros porte un chapeau
blanc, et les méchants portent des chapeaux noirs. Par respect nous
utiliserons le terme cracker et non hacker pour désigner ces
personnes.
Les chapeaux blancs ou
white hat : professionnels de la
sécurité informatique (consultants en sécurité, administrateurs
réseaux...) effectuant des tests d'intrusions en accord avec leurs
clients et la législation en vigueur afin de qualifier le niveau de
sécurité de systèmes. Certains hackers se considèrent comme
white hat alors qu'ils transgressent les lois, leur but étant de
prévenir les responsables des failles de leurs systèmes. Certains
d'entre eux s'infiltrent dans les systèmes de sécurités les plus
coriaces juste pour la connaissance, pour se dire qu'ils savent le
faire
Les chapeaux bleus ou blue
hat : consultants en sécurité informatique chargés
de vérifier l'absence de bogues et de corriger d'éventuels
exploits avant le lancement d'un système d'exploitation sur le
marché. Le terme est notamment employé par Microsoft, désignant
ses hackers et ingénieurs en sécurité informatique qui ont pour
rôle de trouver les vulnérabilités de Windows.
Les chapeaux noirs ou black
hat : créateurs de virus, cyber-espions,
cyber-terroristes ou cyber-escrocs, agissant la plupart du temps
hors-la-loi dans le but soit de nuire, de faire du profit ou
d'obtenir des informations. Ces hackers n'ont pas la même éthique
que les White hats et sont souvent malveillants. Les plus
malveillants sont alors appelés crashers.
Les chapeaux gris ou grey
hat : s'ils n'hésitent pas à pénétrer dans les
systèmes sans y être autorisés, ils n'ont pas de mauvaises
intentions. C'est souvent l'« exploit informatique » qui
les motive, une façon de faire la preuve de leur agilité. Cette
catégorie recouvre le large panel de personnes se situant entre le
black hat et le white
hat.
Les script
kiddies ou lamer,
littéralement « gamins qui utilisent des scripts » :
sans grande compétence, ceux-ci piratent surtout par désir de se
faire remarquer, en utilisant des programmes codés par d'autres.
Ces personnes ne sont pas à proprement parler des hackers,
mais elles se considèrent généralement comme tels.
- Les hacktivistes : agissant afin de défendre une
cause, ils n'hésitent pas à transgresser la loi pour attaquer des
organisations afin de les paralyser ou d'obtenir des informations.
Il serait réducteur de généraliser le cas et d'en déduire que
les
white hats sont les gentils et les
black hats sont les méchants. En
effet, de nombreux débats se font entre les deux camps et aucun camp
n'a réussi à prouver que le sien était la voie à suivre. De
nombreux
white hats ne servent que
leurs intérêts alors que d'autres black hats
protègent ceux des autres. C'est d'ailleurs un sujet de troll
récurrent.